Passage des états financiers de la norme comptable OHADA en normes IFRS à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) : quelles incidences comptables ?
Passage des états financiers de la norme comptable OHADA en normes IFRS à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) : quelles incidences comptables ?
Auteurs: Robert Bationo, Maître-Assistant en Sciences de Gestion Enseignant-Chercheur à l’Université Joseph KI-ZERBO/IBAM, Ouagadougou Burkina Faso et Mamadou Barry, Doctorant en Sciences de Gestion Université Joseph KI-ZERBO, Ouagadougou, Burkina Faso *** La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 306 – finance-compta *** novembre-décembre 2020
Résumé introductif
L’établissement des états financiers selon les nouvelles normes comptables internationales IAS/IFRS (International Accounting Standards/International Financial Reporting
Standards) par l’Union Européenne est rentré en vigueur depuis le 1er janvier 2005. Depuis lors, ces nouvelles normes ne font que susciter un grand intérêt de la part de la communauté de chercheurs en comptabilité mais aussi celle des praticiens. Ce débat était devenu un peu malsain au point que les deux camps qui s’opposaient sur la question des IFRS à savoir le camp des pros IFRS et celui des antis nouvelles normes en arrivaient à refuser de partager les mêmes tribunes (C. Marion et G. Gelard, 2015). Cette donne a failli détourner les uns et les autres de l’objectif poursuivi par les nouvelles normes mais le débat a été un peu assaini par l’intervention des chercheurs dans le débat.
Ainsi, du point de vue de la recherche, la généralisation de l’usage des IAS/IFRS sur les marchés financiers mondiaux a ouvert la voie à plusieurs réflexions. Celles qui traitent de
l’importance réelle des normes comptables pour les marchés financiers, leurs fiabilités mais également la pertinence même de l’utilisation de ces normes en remplacement des normes nationales, sont les plus concernées. Aujourd’hui, les pays africains ne sont pas restés en marge de cette tendance.
Poussés par l’environnement concurrentiel, les pays de l’espace OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) ont fait le choix de converger vers ce référentiel supranational dans le souci de présenter les états financiers des entreprises qui seraient proches des normes comptables internationales.